C’était un samedi, sous une douce lumière automnale, la rencontre avec Mikaël Magliocco s’est déroulée au pied du Haut-de-Cry, à Chamoson. Les rangées de vignes dorées, s’étendant à perte de vue, semblaient se fondre dans l’horizon, encadrées par cette montagne imposante. En nous promenant parmi ces vignes, Mikaël prenait le temps de m’expliquer chaque détail, du choix des cépages à la gestion des sols, en passant par les subtilités du climat qui façonnent chaque millésime. Ce paysage sculpté par les siècles et le travail acharné des hommes et femmes offrait un décor naturel à la hauteur des vins élaborés sur cette terre valaisanne.

 

Mikaël Magliocco est l’héritier d’une longue tradition familiale, mais son approche est résolument tournée vers l’avenir. Son attachement aux vignes de Chamoson est palpable dans chaque étape de son travail. Le domaine s’étend sur 7 hectares, où chaque parcelle est soigneusement cultivée pour exprimer le meilleur du terroir local. Leur démarche s’appuie sur des pratiques viticoles biologiques, abandonnant les produits de synthèse pour privilégier une approche durable, respectueuse de la biodiversité. Les abeilles sont heureuses et moi aussi.

La dégustation a commencé, on arrive sur la Petite Arvine, ce vin blanc emblématique du Valais. Dès la première gorgée, j’ai été saisi par sa vivacité. Fraîche, vibrante, avec une minéralité qui rappelle les pentes rocailleuses où les raisins mûrissent. Sa finale saline prolonge l’expérience, laissant en bouche un souvenir persistant de cette terre rude et généreuse. Ce vin exprime un équilibre délicieux entre les agrumes et une acidité bien dosée; l’harmonie quoi.

 

Les cuvées Nuance Blanche et Noire illustrent l’art de l’assemblage. La version blanche, d’une délicatesse florale presque poétique, dévoile en bouche des fruits à chair blanche, avec des notes subtiles d’épices qui ajoutent une complexité inattendue. Chaque gorgée révèle une nouvelle dimension, une progression lente mais continue qui capte l’attention. Cet assemblage est déjà devenu mon vin fétiche pour les apéros, des entrées fines ou des jolis poissons du lac bien travaillés. À l’opposé, la cuvée noire surprend par sa profondeur. Des arômes de fruits rouges mûrs, entremêlés d’accents épicés et réglissés, s’épanouissent en bouche, soutenus par des tannins fins qui promettent une belle évolution. De la pure gourmandise!

Puis est venu le Cornalin, ce rouge puissant qui impose instantanément son caractère. Dès le premier nez, les arômes de cerise noire, de mûre et de sous-bois m’ont enveloppé. Ce vin, complexe et structuré, dégage une élégance particulière. La force des tannins est maîtrisée, et il devient évident que ce Cornalin est fait pour vieillir; confirmation juste après avec la dégustation d’un vieux millésime succulent.

 

L’histoire de ce domaine est intimement liée à celle de la famille Magliocco. Le grand-père de Mikaël, un Italien visionnaire arrivé dans les années 1950, a initié cette aventure en investissant dans les vignes et la terre. Daniel, avec son instinct naturel pour la vigne, a poursuivi cet héritage en s’y consacrant pleinement, et aujourd’hui Mikaël continue d’écrire cette histoire. Chaque génération a laissé sa marque et avec l’adoption des pratiques biologiques, commencée il y a plus de dix ans, les vins évoluent vers une expression encore plus pure du terroir. Les blancs, comme la Petite Arvine, sont devenus plus secs, avec une minéralité renforcée, tandis que les rouges, à l’image du Cornalin, ont gagné en densité et en complexité.

En quittant le domaine, c’est avec une certaine émotion que je repense à chaque vin dégusté. Chaque cuvée me fait déjà imaginer des accords : la vivacité de la Petite Arvine avec un ceviche de poisson, la profondeur du Cornalin avec une viande rouge grillée, ou la Cuvée Noire pour un festin du dimanche en famille, mijoté longuement. Ces vins ne se contentent pas de séduire, ils invitent à être partagés, à créer des souvenirs, et c’est pas mes ami-e-s qui s’en plaignent.

Trouvez ses vins dans notre outil d’accord mets-vins ou directement sur son site: https://maglioccovins.ch/

Une histoire de terroir, de famille et de passion

Emprunter le chemin menant au Domaine Simon Maye et Fils, c’est plonger dans un paysage vivant où les vignes tracent, comme des artistes, les courbes de la vallée. Leurs racines, plongeant profondément dans le terre, portent en silence l’histoire d’un domaine fondé en 1948. C’est cette année-là que Simon Maye, avec vision et détermination, donna naissance à ce domaine, marquant ainsi le début d’une aventure viticole qui perdure à travers les générations.

 

Lors de notre rencontre, j’ai été immédiatement captivé par la présence de Raphaël. Son énergie, presque palpable, est un héritage familial qu’il porte avec fierté. Il parle de ses vins avec authenticité, comme on parle d’une passion qui dépasse les mots. Pour lui, le vin est une symbiose entre la terre, le climat et l’humain. Cette trilogie guide chaque geste, chaque décision, pour révéler la pureté du terroir dans chaque bouteille.

Découvrez ma passionnante rencontre avec Raphaël ci-dessous!

Les 10 hectares du domaine s’étendent au pied de la majestueuse chaîne de montagnes du Haut-de-Cry. Ces terres, façonnées par les siècles, racontent une histoire que chaque millésime prolonge. Entre le cône d’alluvions calcaires et graveleux de Chamoson et le terroir mythique de Moette, chaque parcelle possède son caractère unique, ses secrets, ses promesses.

 

Mes coups de coeur: 

Chasselas « Moette »:
Le Chasselas Moette exprime la subtilité avec une maîtrise rare. Ses notes de zeste d’agrumes s’entrelacent à une légère touche de graphite, le tout porté par une minéralité précise. Malgré sa structure, ce vin étonne par sa finesse et sa délicatesse. Il s’accorde parfaitement avec un carpaccio de Saint-Jacques, où la douceur iodée du mollusque s’harmonise avec la fraîcheur saline du vin.

Gamay:
Issu de vignes quinquagénaires, ce Gamay porte l’empreinte d’un travail méticuleux et d’un rendement volontairement limité. Sa robe rouge profonde annonce un bouquet intense de fruits noirs et d’épices. En bouche, sa structure est généreuse, mais parfaitement équilibrée. Idéal avec un steak juteux ou une planche de fromages affinés, il sait faire résonner chaque saveur sans jamais dominer le plat.

Syrah Vieilles Vignes:
La Syrah Vieilles Vignes est un hommage vibrant au savoir-faire viticole suisse. Issue de vignes de 65 ans et élevée pendant 20 mois, elle dévoile un bouquet complexe : fruits noirs, épices douces, et une finale légèrement fumée. Sa finesse et son élégance en font un choix parfait pour accompagner une souris d’agneau confite, où la tendreté de la viande rencontre la profondeur des arômes du vin pour un moment de pur plaisir.

Raphaël est un visionnaire, respectueux des traditions mais toujours en quête de renouveau. Son approche de la viticulture est holistique, cherchant à cultiver l’histoire tout en posant de nouveaux jalons pour l’avenir. Alors que le domaine est maintenant certifié BioSuisse, j’ai ressenti sa détermination à préserver et enrichir le patrimoine naturel pour la prochaine génération – une génération qui a déjà pointé le bout de son nez avec la naissance de son fils Jules.

Au-delà du vin, Raphaël est également un fin gourmet. Comme moi, il chérit la cuisine et l’art des accords mets et vins. Nous avons partagé des récits de voyages, d’échanges avec d’autres vigneron·nes et de quêtes incessantes pour le vin parfait. Son rêve d’une cave remplie des meilleurs nectars du monde reflète sa soif d’apprendre et de partager.

En quittant le domaine, je suis rempli d’une admiration sincère. La passion et l’authenticité de Raphaël, combinées à l’engagement de toute sa famille, font du Domaine Simon Maye et Fils une véritable référence des vins suisses. Si vous cherchez une expérience unique, laissez-vous porter par la magie de ses vins. Vous comprendrez alors pourquoi ce domaine est une fierté nationale.

Plus d’informations sur: https://www.simonmaye.ch/